27 févr. 2025

Comment les pieux prédécesseurs accueillaient le ramadan


L’état des pieux prédécesseurs dans l’accueil du mois de Ramadan


Il ne fait aucun doute que le mois de Ramadan est un mois grandiose, comme il a été décrit par la parole d’Allah : « Il vous a été octroyé un mois grandiose et béni. »


Les pieux prédécesseurs invoquaient Allah afin qu’Il leur permette d’atteindre le mois de Ramadan. Puis, lorsqu’il débutait, ils demandaient à Allah de leur accorder la réussite dans les bonnes œuvres en son sein. Et lorsque le mois de Ramadan s’achevait, ils demandaient à Allah d’agréer leur jeûne et leurs actes d’adoration accomplis en ce mois.


Ils fournissaient des efforts dans les œuvres et se consacraient à l’adoration, tout en délaissant les affaires de ce bas-monde. Ils réservaient du temps pour demeurer dans les maisons d’Allah (les mosquées), pour étudier ensemble le Livre d’Allah, exalté soit-Il. Ils préservaient leur temps de tout gaspillage par la prière nocturne et le jeûne durant la journée.


Son Excellence le Cheikh / Saleh Al-Fawzan

Membre du Comité des Grands Savants et du Comité Permanent pour l’Iftâ’

23 févr. 2025

Conseils pour le mariage




“Qu’Allah vous récompense en bien… L’un de nos frères est sur le point de se marier dans les jours à venir et il souhaite un conseil de votre part pour le début de sa nouvelle vie.”


Le Sheikh Suleiman Al-Ruhayli :


Je demande à Allah عز وجل qu’Il le bénisse et lui facilite (son mariage), et qu’Il facilite pour tout homme non marié le mariage rapidement et sans tarder.


Ô groupe de jeunes, celui d’entre vous qui en a la capacité, qu’il se marie, car cela est plus apte à baisser le regard et à préserver la chasteté. Et celui qui ne peut pas, alors qu’il jeûne, car cela sera pour lui une protection.


J’encourage donc les jeunes à s’efforcer à se marier tant qu’ils en ont la possibilité, et je demande à Allah عز وجل de leur faciliter cela.


Quant au conseil, c’est qu’il craigne Allah عز وجل vis-à-vis de la femme, qu’il soit un conseiller pour elle, un enseignant et un éducateur qui la guide vers le bien, et qu’il la traite comme le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم traitait ses épouses.


Qu’il supporte ses erreurs et son ignorance au début, car la femme est jeune lorsqu’elle rejoint son mari, et elle est étrangère, puisqu’elle passe du milieu de sa famille au foyer de son époux. Et elle est timide face à lui, car elle passe chez lui sans l’avoir connu auparavant ni avoir vécu avec lui.


Il se peut donc qu’elle commette des erreurs dans le comportement et autres, en raison de sa jeunesse et de ce que nous avons mentionné. Il convient donc qu’il la supporte, qu’il l’attire vers lui, qu’il fasse en sorte qu’elle aime son foyer et s’y sente en sécurité, et qu’il ne se précipite pas dans la colère.


Car beaucoup de nos jeunes aujourd’hui ne savent pas cela, et l’un d’eux peut se mettre en colère dès la première nuit ! Peut-être même que l’un d’eux quitte la maison dès la première nuit parce qu’elle a commis une erreur sur telle chose ou lui a dit un mot, ou quelque chose de ce genre.


Le conseil est donc – comme nous l’avons dit – de craindre Allah et qu’il n’y ait pas de chose répréhensible dans le mariage, et que la maison soit fondée sur le bien, et que l’entraide entre les époux soit dans l’adoration d’Allah.


Que la douceur soit la base du comportement dans la maison, et que la personne s’efforce d’avoir un meilleur comportement dans sa maison que lorsqu’elle est à l’extérieur, et qu’il soit doux avec sa famille.


Je demande à Allah de nous accorder à tous la réussite dans la mise en pratique de cela. Et cela est suffisant, et Allah est plus savant. Et que la prière et la paix d’Allah soient sur notre Prophète.



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22 févr. 2025

Les limites des interactions entre coépouses en islam

Une épouse n’a pas à se lier d’amitié ou à vivre avec sa coépouse


Explication du Shaykh Abdullah Bukhari


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Shaykh Abdullah Bukhari : Une femme interroge en expliquant que son mari a épousé une autre femme, une seconde épouse plus jeune qu’elle. Cette seconde épouse se comporte mal envers elle. Elle (la seconde épouse) traite la première épouse de vieille, en plus d’autres comportements négatifs.


Elle (la première épouse) veut couper tout lien avec elle pour trouver une certaine tranquillité et minimiser les problèmes. Mais son mari l’y oblige, affirmant que cesser tout contact avec elle reviendrait à couper les liens de parenté. Elle demande conseil et orientation à ce sujet.


Premièrement, il n’est pas obligatoire que deux épouses cohabitent dans la même maison. Il n’est pas obligatoire pour l’une d’accepter cette condition. Si elles l’acceptent, cela relève de la générosité, mais ce n’est en aucun cas une obligation pour l’une d’elles, et encore moins une contrainte. Si une épouse refuse, elle a le droit de demander un logement séparé.


Chaque épouse a le droit d’avoir son propre espace de vie, comme ce fut le cas pour les mères des croyants. Mais si les deux acceptent et que l’époux est juste, équitable, bienveillant, un éducateur et soucieux d’éviter ces tensions, et que chacune d’elles remplit ses devoirs, alors elles peuvent vivre sous le même toit par bienveillance envers leur mari. Toutefois, cela reste un choix et non une obligation. 


Si chaque épouse demande un foyer séparé, c’est son droit.


Quant à la sœur qui souhaite couper tout lien avec cette femme, c’est-à-dire la seconde épouse, afin d’éviter les nuisances et les problèmes causés par son mauvais comportement, et dont le mari affirme que cela revient à couper les liens de parenté, craignez Allah et comprenez la signification du maintien des liens familiaux.


Je dis (au mari) : Crains Allah et comprends la réalité du lien de parenté. Ne porte pas de jugements arbitraires selon ton propre raisonnement. Ce n’est pas quelque chose pour laquelle elle peut être blâmée ; qu’Allah te bénisse. Elle a le droit de demander un logement séparé.


Et si elle croise la seconde épouse, elle peut simplement lui dire : “As-salâm ‘alaykoum, wa ‘alaykoum as-salâm”, et ainsi, le droit d’Allah aura été accompli entre elles.


Quant aux interactions avec elle au-delà de cela, ce n’est ni obligatoire ni requis.


Le fait qu’elle évite la seconde épouse en raison de sa mauvaise conduite et de ses propos injurieux est justifié, car les pires personnes sont celles dont les autres se protègent en raison de leur mal et de leurs transgressions. Comme le Prophète (paix et bénédiction sur lui) l’a dit.


Ainsi, ce n’est pas la même chose (que de couper les liens de parenté). Elle a le droit de demander à son mari un logement séparé, et c’est à lui de l’aider dans cela. Craignez Allah.

Ne laissez pas le malade vous voir pleurer


“Ne laissez pas le malade vous voir pleurer”


Expliqué par le Shaykh Uthaymīn


Audio 


Ibn ‘Umar (qu’Allah soit satisfait d’eux) a rapporté : Sa‘d ibn ‘Ubādah tomba malade, alors le Messager d’Allah (ﷺ) vint lui rendre visite, accompagné d’Abdur-Rahmân ibn ‘Awf, Sa‘d ibn Abî Waqqâs et ‘Abdullah ibn Mas‘ûd (qu’Allah soit satisfait d’eux).


En entrant dans sa maison, ils le trouvèrent inconscient. Le Messager d’Allah (ﷺ) demanda : « Est-il décédé ? » Ils répondirent : « Non, ô Messager d’Allah. » En entendant cela, le Messager d’Allah (ﷺ) se mit à pleurer. Lorsqu’ils virent le Prophète (ﷺ) pleurer, ses Compagnons pleurèrent aussi. Il dit alors :


« Écoutez attentivement : Allah ne punit pas pour les larmes qui coulent ni pour la tristesse du cœur, mais Il punit ou fait miséricorde à cause de ce qui est prononcé (et il désigna sa langue). »

[Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim]


Shaykh Uthaymīn :


Pleurer en présence d’un malade est classé en deux catégories :


1. Premièrement : Si le malade n’a pas conscience des pleurs, comme dans le cas d’une personne inconsciente, alors il n’y a pas de problème à pleurer et ce n’est pas interdit.


2. Deuxièmement : Si le malade est conscient des pleurs, alors dans ce cas, la personne doit être patiente et ne pas montrer qu’elle pleure. Car s’il pleure ouvertement, le malade sera encore plus attristé et affecté. Son âme est déjà fragile et affaiblie, et tout trouble ou agitation l’affecte davantage.


L’objectif de la visite au malade est de le réconforter, de lui apporter du soutien et de lui donner des paroles d’encouragement.



Ne faites pas de vos enfants des victimes de votre divorce


Ne transformez pas vos enfants en armes l’un contre l’autre


Conseil aux parents divorcés par le Shaykh Haamid al-Junaibi


Audio 


Je veux attirer l’attention sur cette question. Elle concerne la personne qui a divorcé de son épouse. Ils se sont séparés, et Allah, le Très-Haut, a décrété qu’ils aient des enfants ensemble. Les enfants ne sont pas responsables des conflits entre les parents. Les enfants ne doivent pas être blâmés pour les différends entre les parents.


Ne combattez pas l’autre parent en utilisant les enfants. Car cela entraînera une corruption généralisée, que ce soit dans la société, dans la religion des enfants, ou encore dans l’intégrité de leur santé mentale et physique.


Celui qui fait cela à ses enfants, lorsqu’ils grandiront, vous les verrez accablés d’anxiété, de tristesse, de soucis et de mensonge.


Et lorsque ces enfants se marieront plus tard, que se passera-t-il ? Ils feront de ce qu’ils ont vu du comportement et de l’attitude de leurs parents la base de leur propre comportement une fois mariés. Craignez donc Allah en ce qui concerne vos enfants.


Traduit de l’arabe à l’anglais par Rasheed ibn Estes Barbee 


Traduit de l’anglais au français par assalafiyat.blogspot

Faire semblant de ne pas avoir vu est un noble trait de caractère

Faire semblant de ne pas avoir vu est un noble trait de caractère

Expliqué par le Shaykh Muhammad Ghalib



Il est mentionné ici à propos des choses auxquelles une personne devrait feindre l’inattention. Celles qui relèvent des fautes et des lacunes des gens, ainsi que ce qui apparaît de leur insouciance. C’est-à-dire que la personne agit comme si elle ne voyait pas, faisant ainsi preuve de pardon, de clémence et de bienveillance.


Il a dit : (Feindre l’inattention), c’est lorsque quelqu’un expose ses parties intimes. S’ils exposent leurs parties privées, alors détourne le regard.


Il a dit aussi : ou bien s’ils laissent échapper un vent qui fait du bruit. S’ils émettent un son en passant du vent, c’est-à-dire une flatulence.


Il a dit : un juge — c’est l’histoire rapportée à propos d’Al-Asam (le sourd), d’une femme qui vint lui poser une question et qui, en s’adressant à lui, laissa échapper un vent. Et cela fait partie de l’intelligence d’Al-Asam, cela provient de sa sagesse. Il lui dit alors : “Parle plus fort, car je ne peux pas entendre, élève ta voix.”


Il voulait qu’elle croie qu’il ne pouvait pas entendre. Ainsi, elle fut soulagée et rassurée qu’il n’ait pas entendu ce (vent qu’elle avait laissé échapper).


Ceci relève de l’intelligence, ô frères. Si quelque chose de ce genre se produit, ne vous y attardez pas et ne le rendez pas évident en assemblée. Ce n’est jamais approprié, et ce n’est pas du comportement des nobles personnes intelligentes.


Traduit de l’arabe à langlais par Rasheed ibn Estes Barbee


Traduit de l’anglais au français par assalafiyat.blogspot


Note du traducteur : Il s’agit de l’histoire d’Abu Abdur Rahman Haatim. Ceux qui rapportent cette histoire disent qu’après cet incident, il reçut le surnom de « le sourd ».


Le concept de feindre l’inattention a été largement abordé par les savants, anciens et contemporains. En arabe, ce concept est appelé (التغافل).

L’amitié, c’est la loyauté


Al-Awzā‘ī a dit :

“L’ami est pour son ami comme une pièce de tissu ajoutée pour réparer un vêtement : si elle ne correspond pas, elle le détériore.”


On demanda à Ibn al-Sammāk :


“Quel est le type d’ami le plus digne d’une amitié durable ?”


Il répondit :


“Celui qui allie une foi sincère à une intelligence saine, qui ne t’accable pas par sa présence et ne t’oublie pas en ton absence. Si tu te rapproches de lui, il répond à ta proximité, et si tu t’éloignes, il veille sur toi. Si tu sollicites son aide, il te soutient ; si tu es dans le besoin, il t’assiste. Sa loyauté se manifeste davantage dans ses actes que dans ses paroles d’affection.”


(Ghidha’ al-Albāb fī Sharh Manzūmat al-Ādāb, as-Safārīnī, 2/476.) 


21 févr. 2025

Accueillons le mois de Ramadan avec un repentir sincère

Le mois de Ramadan est une grande saison parmi les saisons du repentir vers Allah – exalté et élevé soit-Il. Accueillons-le donc avec un repentir sincère de tout péché et toute faute.

Allah – exalté et élevé soit-Il – n’accepte le repentir de Ses serviteurs que s’il est sincère, et le repentir sincère ne peut être valide que si trois conditions sont réunies :

1️⃣ Le regret d’avoir commis les péchés.

2️⃣ La ferme résolution de ne pas y retourner.

3️⃣ L’arrêt immédiat des péchés.

Ces trois conditions étant remplies, Allah accepte le repentir du serviteur lorsqu’il se détourne complètement du péché, qu’il décide fermement dans son cœur de ne jamais y revenir, et qu’il éprouve un profond regret pour l’avoir commis.

Si ces conditions sont réunies, le repentir est accepté.

Les savants ajoutent à ces trois conditions une quatrième lorsqu’il s’agit d’un péché lié aux droits des êtres humains : si la personne a pris de l’argent ou a empiété sur un droit appartenant à autrui – comme s’il avait pris de l’argent à quelqu’un ou transgressé l’un de ses droits ou autre –, alors une quatrième condition est requise, qui est de restituer ce droit à son propriétaire, à sa famille ou d’obtenir son pardon.

Que Dieu nous accorde à tous un repentir sincère de tout péché et toute faute.

(Source : Sheikh Abderrazaq Al Badr Wajâ’ Shahr Ramadân, page 20)

29 janv. 2025

Les femmes croyantes auront mieux que les Hour al-‘Ayn

 


Les femmes croyantes auront mieux que les Hour al-‘Ayn


Explication de Shaykh Ibn ‘Uthaymīn


Question :

L’interrogateur demande : les hommes auront les Hour al-‘Ayn au Paradis ; qu’auront donc les femmes ?


Réponse de Shaykh Ibn ‘Uthaymīn :

Les femmes croyantes auront les hommes parmi les habitants du Paradis. Et les hommes parmi les habitants du Paradis sont meilleurs que les Hour al-‘Ayn.


En effet, les hommes du Paradis sont plus vertueux et plus honorés auprès d’Allah que les Hour al-‘Ayn. Sur cette base, la récompense que recevront les femmes au Paradis pourrait être encore plus grande que celle des hommes en ce qui concerne le mariage.


La femme croyante de ce bas monde sera mariée au Paradis. Si elle a eu deux maris dans cette vie, elle pourra choisir entre eux, et elle choisira celui qui avait le meilleur comportement.