6 févr. 2013

Obliger son fils ou sa fille à se marier ?

 
Il y a certes aujourd'hui des choses qui se passent encore au sein de familles musulmanes par certaines personnes, qui sont des pères de famille et qui n'ont toujours pas compris - faute de science ou de demander aux gens de science - la gravité du péché d'imposer un homme à sa fille ou une fille à son fils, et de refuser tout le reste si ce n'est ce qu'il a lui, décidé pour eux...

Nous sommes encore dans ce type de comportement, où l'ignorance et les gens agissent de par leur passion et leur méconnaissance totale des textes religieux, d'une religion pure qu'ils pratiquent avec inconscience.

La chose qu'il est important de dire haut et fort au père, et de manière intangible, est qu'il n'est pas permis au père de forcer son fils ou sa fille à épouser quelqu'un.

Le père se doit de craindre Allâh - Ta'âla - dans le fait de prendre une telle décision !

Car certes un mariage non fondé sur le consentement mutuel des deux prétendants est d'entrée de jeux voué à l'échec.

Les savants nous disent ainsi que si le fils ou la fille refuse de subir la volonté du père, et ne se marie pas avec la personne voulue par le père, il ou elle ne serait pas pour cela ingrat(e).

SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) a indiqué que les pères et mères n'ont pas le droit de forcer leurs enfants à épouser quelqu'un qui ne leur plait pas.

Si l'enfant refuse d'obéir, il n'est pas ingrat, car c'est comme si on voulait lui faire manger ce qu'il ne veut pas  [1].

SHeikh Muhammad Ibn 'Uthaymîn (rahimahullâh) dit encore qu'il n'est pas permis au père de forcer son fils à épouser une femme qui ne lui plait pas ; que cela soit dû à un défaut religieux ou moral ou encore physique.

Que de gens ont regretté avoir obligé leurs enfants à épouser des femmes qu'ils n'aiment pas !

Ils disent : épouse une telle puisqu'elle est la fille de mon frère ou puisqu'elle appartient à ma tribu et autre.

Il n'est pas obligatoire au fils d'accepter ni au père d'insister.

De même, si le fils voulait épouser une femme vertueuse sans l'accord du père, le fils ne serait pas tenu d'en tenir compte.

S'il se trouve une bonne épouse et que son père lui interdit de l'épouser, il peut se passer de l'opinion paternelle.

Car il n'est pas tenu d'obéir à son père dans une affaire qui lui apporte un intérêt et qui ne porte aucun préjudice à son père.

Si nous disions que le fils doit obéir en toute affaire même quand cela pourrait lui porter atteinte et ne réaliser aucun intérêt pour le père, il y aurait des préjudices.

Dans le présent cas, le fils doit être habile et ménager son père dans la mesure du possible afin de le convaincre [2].

Notes

[1] Madjmu' al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 4/576-577
[2] Kitâb « Fatâwa al-Mar'a al-Mouslima » du SHeikh Ibn 'Uthaymîn, p.640-641
 
copié de manhajulhaqq.com
Cheikh Ul-Islam Taqiyud-din ibn Taymiyyah
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Ibn ’Outheymine
 

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