Le mérite des 10 premiers jours
de Dhul-Hijja et
quelques règles concernant le
sacrifice
Traduit par Abou Younes -
Dhul Qaada 1421
Le mérite
des 10 (premiers) jours de Dhul-Hijja
(12ème
mois du calendrier musulman, le mois du Pèlerinage)
Allah dit (traduction du sens des versets) : «
Par l'Aube, et par les dix nuits. » [l’Aube, v. 1 et
2]
Ibn Kathîr - qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Cela fait référence aux 10 (premiers) jours de Dhul-Hijja.»
Allah a dit aussi : « … Et pour invoquer le
nom d’Allah aux jours fixés… » [Le Pèlerinage, v. 28]
Ibn ‘Abbâs a dit à propos de l’explication de ce
verset : « Ce sont les dix jours [de Dhul-Hijja]. »
Ibn 'Abbâs a dit aussi : « Le Prophète - Paix et
salut d’Allah sur lui - a dit : « Il n’y a pas d’œuvres
meilleures que celles faites en ces 10 jours. » Les Compagnons
dirent : « Même pas le Jihâd ? » Il dit : « Même pas le Jihâd,
sauf un homme qui sortirait risquant sa vie et ses biens et qui
ne reviendrait avec rien (càd. qu’il y perdrait sa vie et sa
fortune). » Rapporté par Al-Bukhârî.
Ce qui
est recommandé de faire pendant ces 10 jours
Il
est recommandé de faire des efforts dans les actes d’adoration
comme la prière, le rappel d’Allah, les contacts avec la
famille, les aumônes, le fait de recommander le bien et
d’interdire le mal, selon ses possibilités.
Il existe des textes qui donnent des précisions
sur des actes à faire en particulier :
1- Prononcer les formules de rappel : Dire
« Allâhu Akbar » (Takbîr), « Lâ Ilâha Illallâh » (Tahlîl), «
Al-Hamdu Lilâh» (Tahmîd), car selon le hadith d’Ibn ’Umar -
qu’Allah l’agrée - le Prophète a dit : « Il n’y a pas de jours
plus importants auprès d’Allah - exalté soit-Il - et au cours
desquels les oeuvres sont plus aimées de Lui, que durant ces 10
jours. Donc, dans cette période, répétez les formules « Allâhu
Akbar », « Lâ Ilâha Illa'llâh », « Al-Hamdu Lilâh ». » Rapporté
par At-Tabarânî dans son Mu’jam ul-Kabîr.
L’imam Al-Bukhârî - qu’Allah lui fasse
miséricorde - a dit : « Ibn ‘Umar et Abû Hurayra - qu’Allah les
agrée- allaient au marché pendant les 10 jours et ils répétaient
« Allâhu Akbar » et les gens répétaient derrière eux." (chacun
pour soi, car il n’existe aucune preuve qui prouve qu’il faut
dire cette formule en groupe, d’une seule voix).
Une formule acceptée est :
« Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, Lâ Ilâha Illa'Llâh...
Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, Wa Lilâhil-Hamd.
»
Et Ibn ‘Umar répétait le Takbîr à Mina pendant
ces 10 jours, après les prières, au moment de se coucher, dans
sa tente, dans ses assemblées et lors de ses promenades. Il est
recommandé de dire le Takbîr à haute voix, selon ce qu’ont fait
‘Umar, son fils et Abû Hurayra.
2- Le jeûne :
certaines femmes du Prophète - salut et prière
d’Allah sur lui - rapportent : « Le Prophète - paix et salut
d’Allah sur lui- jeûnait les 9 (premiers) jours de Dhul-Hijja,
le jour d’Achoura, et trois jours par mois. » Rapporté par
l’imam Ahmad, Abû Dâwûd et An-Nassâ’î.
3- Le jeûne du jour d’Arafat
(9ème jour de Dhul-Hijja): jeûner ce jour est une
Sunna confirmée pour celui qui n’effectue pas le
pèlerinage, selon le hadith du Prophète - Paix et salut d’Allah
sur lui : « J’espère la récompense d’Allah que ce jeûne efface
tes péchés de l’année écoulée et ceux de l’année à venir. »
Rapporté par Muslim.
4- Le Hajj et la ‘Umra : Abû Hurayra
rapporte du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - qu’il a
dit :
« Accomplir la ‘Umra efface les péchés entre cette ‘Umra et la dernière, et un Hajj accepté (d’Allah) n’a d’autre récompense que le paradis. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.
« Accomplir la ‘Umra efface les péchés entre cette ‘Umra et la dernière, et un Hajj accepté (d’Allah) n’a d’autre récompense que le paradis. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.
Quelques
règles se rapportant au sacrifice
C’est
une Sunna confirmé et il est détestable de la délaisser
si l’on a les moyens de la faire, selon le hadith d’Anas -
qu’Allah l’agrée - que le Prophète - Paix et salut d’Allah sur
lui - a sacrifié deux béliers cornus de couleur grisâtre ; il
les égorgea lui-même en disant : « Bismillâh Wallâhu Akbar. »
Si une personne a l’intention de sacrifier et
qu’il rentre dans les 10 premiers jours de Dhul-Hijja, il lui
est interdit de se couper les cheveux, les ongles et la peau
jusqu’à ce qu’il sacrifie sa bête, car, selon Um Salama, le
Prophète a dit : « Lorsque vous entrez dans les 10 jours (de
Dhul-Hijja) et que l’un d’entre vous veut sacrifier une bête,
qu’il s’abstienne de se couper les cheveux et les ongles. »
Que
faut-il sacrifier ?
La
bête à sacrifier doit être soit un chameau ou une vache (à
partager entre plusieurs personnes) soit un ovin selon la parole
d’Allah (traduction du sens des versets) : « Pour qu’ils
rappellent le nom d’Allah sur ce qu’Il leur a octroyés des bêtes
de troupeaux. » [Le Pèlerinage, v. 34]
La condition pour que la bête soit bonne à
sacrifier est qu’elle soit exempte de défauts apparents, selon
la parole du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « Quatre
(défauts) font que le sacrifice n’est pas accepté : la bête
borgne de manière apparente, la bête visiblement malade, la bête
boiteuse de manière évidente et la bête maigre que l’on ne peut
récupérer. » Rapporté par At-Tirmidhî.
Le moment
propice pour égorger la bête
Le
moment propice débute après la prière de l’Eid, selon le hadith
du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : «Celui qui égorge
avant la prière a sacrifié pour lui-même, et celui qui égorge
après la prière a parfait son sacrifice et a accompli la
Sunna des musulmans. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.
Il est Sunna pour qui sait égorger,
d’égorger sa bête soi-même en disant : « Bismillah wallâhu
Akbar, ô Seigneur, ceci est de la part d’untel » (et il se nomme
lui-même ou la personne qui lui a recommandé d’offrir ce
sacrifice) car le Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - a
égorgé un bélier en disant : « Bismillah wallâhu Akbar, ô
Seigneur, ceci est de ma part et de la part de tous ceux de ma
communauté qui n’ont pas sacrifié. » Rapporté par Abû Dâwûd et
At-Tirmidhî.
Il est recommandé à celui qui ne sait pas sacrifier de tout de même assister.
La
répartition (de la viande) du sacrifice
Il
est Sunna pour la personne qui sacrifie de manger une
partie de la viande de la bête sacrifiée (et la première chose
dont le Prophète mangeait le jour de l’Eid était le foie du
mouton), d’en distribuer aux proches de la famille et aux
voisins, et d’en faire aumône d’une partie aux pauvres.
Allah dit (traduction du sens des versets) : «
Mangez-en et donnez-en à manger aux misérables, les
pauvres... » [Le Pèlerinage, v. 28]
Certains Pieux Prédécesseurs (Salaf)
aimaient à partager la viande en trois : un tiers pour
eux-mêmes, un tiers en cadeau et un tiers en aumône pour les
pauvres. Et on ne donne pas à la personne qui a abattu la bête
de cette viande comme salaire pour son travail.
Allah est
le Plus Savant.
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