19 sept. 2012

Les tristesses des malades


Les tristesses des malades

Serviteurs d’Allah !

Craignez Allah car la crainte d’Allah fait partie des meilleures actions.

Ô vous les musulmans !

Ce monde est une demeure d’actions et d’épreuves, le serviteur n’échappe pas dans ce monde à une maladie qui trouble l’ordre de sa vie ou qui affaiblie sa force et sa situation.

Et l’épreuve est un bienfait, de même que la maladie et la difficulté est une bonne nouvelle

notre Seigneur (qu'il soit glorifié) fait miséricorde avec l’épreuve (le malheur) et il éprouve avec les bienfaits, et l’amertume de ce monde pour le croyant est la douceur de l’autre monde.

Combien de bienfaits, s’ils étaient donnés au serviteur, seraient une maladie pour lui !

Et combien de personnes n’ont pas de bienfaits, et cela est une guérison pour eux (traduction rapprochée) :

{Et peut-être détestez-vous une chose qui est mieux pour vous, et peut-être aimez-vous une chose qui est mauvaise pour vous ; et Allah sait et vous ne savez pas}.

Le malheur (l’épreuve) est la preuve de l’amour et le chemin du Paradis, le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

(La grandeur de la récompense dépend de la grandeur de l’épreuve, et quand Allah aime un peuple, il les éprouve ; celui qui est satisfait de l’épreuve d’Allah, Allah sera alors satisfait de lui, et celui qui se met en colère, Allah sera en colère contre lui) rapporté par Tirmidhi.

La bonne santé est parmi les meilleurs bienfaits d’Allah envers ses serviteurs et parmi les meilleurs dons :
(Il y a deux bienfaits que beaucoup de gens n’ont pas : la bonne santé et le temps libre) rapporté par Al-Boukhari.

Et elle est la première chose à propos de laquelle le serviteur sera interrogé dans l’autre monde ; le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit : (Le premier bienfait à propos duquel le serviteur sera interrogé le jour du jugement, sera qu’on lui dira : « Ne t’avons-Nous pas donné un corps en bonne santé et abreuvé de l’eau froide ?) Rapporté par Tirmidhi.

Parmi les épreuves les plus difficiles, le fait que la bonne santé disparaisse ou d’être malade ; et les meilleurs créatures (que le salut et la paix soient sur eux) furent éprouvés par la maladie ; Ibn Mass’oud (qu'Allah soit satisfait de lui) entra dans la chambre du messager d’Allah (qu'Allah prie sur lui et le salue) alors qu'il souffrait ; il dit :

« Ô messager d’Allah ! Tu souffres beaucoup».
Il répondit : « Oui ! Je souffre la même souffrance que deux hommes parmi vous » rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.

De même que la maladie avait atteint le prophète Ayoub (que la paix soit sur lui) pendant plusieurs années.
Avec la maladie, Allah élève les degrés et pardonne les péchés :

(Allah pardonne les péchés de tout musulman qui est atteint par la maladie ou autre, comme l’arbre perd ses feuilles (en automne)) rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.

On écrit pour le malade les bonnes actions surérogatoires qu'il accomplissait lorsqu’il était en bonne santé. Pendant la maladie, la personne augmente ses demandes adressées à Allah et elle s’en remet à Allah complètement.

La foi du croyant et sa confiance en son Seigneur augmentent lorsqu’il est malade, de même qu'il pense du bien de son Seigneur, et ceci est une guérison pour les maladies comme l’orgueil, la prétention, la distraction (l’absence d’esprit) et la vanité.

La création de l’homme est un signe d’Allah pour les docteurs (traduction rapprochée) :

{Et en vous-mêmes, ne voyez-vous point}.

Donc, le docteur doit considérer son travail comme étant une adoration, en réfléchissant aux bienfaits d’Allah pour qu'il soit proche de lui, et il doit aussi appeler les gens vers cette religion.

Ô vous les musulmans !

Allah est le seul qui puisse guérir et repousser les malheurs ; les invocations, le docteur et le médicament ne sont que des causes avec lesquelles Allah facilite la guérison ; donc, utilisez les causes de la guérison, prenez des médicaments licites, et ne vous dirigez pas complètement vers le docteur car il ne peut faire du bien, ni du mal ; ayez confiance en votre Seigneur, et remettez-vous à lui car les choses ne sont utiles et nuisibles que par sa volonté (traduction rapprochée) :

{Et lorsque je suis malade, c’est lui qui me guérit}.

Dirigez-vous vers lui car les médicaments ne sont pas tous bénéfiques.

Et sachez que si toute la communauté se rassemblait pour vous faire du bien, ils ne pourraient vous faire du bien que selon ce qu’Allah vous a déjà écrit ; et s’ils se rassemblaient pour vous faire du mal, ils ne pourraient vous faire du mal que selon ce qu’Allah a déjà écrit contre vous.

Le médicament le plus bénéfique est la pleine confiance en Allah, se diriger vers lui et penser du bien de lui.

Les invocations provenant du Coran et de la Sounnah sont les causes les plus utiles pour faire disparaître les maladies ; de même que les demandes adressées à Allah avec un cœur soumis, un rabaissement sincère devant Allah, et une certitude complète.
Augmenter les aumônes fait aussi partie des meilleurs médicaments ; et dans ce monde, il y a des médicaments d’une médecine certaine et divine provenant de la révélation et de la lumière de la prophétie, comme la datte “Ajwa” de Médine qui est une protection contre le poison et la sorcellerie, le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit : 

 (Quiconque mange chaque matin sept dattes “Ajwa”, ne sera pas atteint par le poison et la sorcellerie) rapporté par Mouslim.

L’eau est un médicament contre la fièvre : (La fièvre provient de la chaleur de l’enfer, refroidissez-la donc avec l’eau) rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.

Et le miel, aucune chose ne fut créée pour nous qui soit comparable au miel ; 

Al-Hijaama (la saignée) est parmi les meilleurs médicaments, le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit : (Le meilleur remède que vous puissiez utiliser, est Al-Hijaama (la saignée)) rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.

Et la graine noire (Al-Habbat As-Saoudah) est un médicament contre toutes les maladies, le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit : (Utilisez cette graine noire, car elle est le remède contre toutes les maladies, sauf la mort) rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.

Mais certaines maladies ne peuvent être soignées qu’avec le Coran et les invocations provenant de la Sounnah comme la sorcellerie, pour faire sortir les djinns du corps et pour annuler l’effet du mauvais œil (provenant de la jalousie).

Et pour les musulmans, il y a une eau bénie qui est la meilleure des eaux, la plus honorée, elle jaillit d’une terre bénie à l’endroit de la maison sacrée d’Allah, c’est l’eau de Zamzam ; elle est une nourriture pour celui qui a faim et un remède contre les maladies.

Mais ces médicaments provenant de la Sounnah n’ont de l’effet que sur ceux qui les acceptent et ont la certitude qu’ils renferment la guérison.

Et les actions doivent être accomplies sincèrement pour Allah pour qu’elles soient acceptées ; avec la sincérité, les actions minimes seront bénies.

Le docteur musulman doit rechercher la science pour rendre service aux musulmans, tout en respectant les lois de la législation islamique.

Le docteur doit aussi garder les secrets des malades ; il doit être compatissant et avoir de la miséricorde pour eux, car ils lui ont divulgué leurs secrets et leurs plaintes après qu’ils se sont plaints à Allah.

Le malade doit demander beaucoup à Allah de lui pardonner ses péchés car avec le pardon, les maladies disparaissent et leurs effets diminuent (traduction rapprochée) :

{« O mon peuple ! Implorez l’absolution de votre Seigneur puis revenez à Lui. Il ouvrira alors sur vous les vannes du ciel en flots abondants et vous ajoutera force à votre force. Et ne me tournez pas le dos pour rester criminels}.

Ô vous les musulmans !

Les péchés ferment les portes de la science, et l’Islam a interdit à l’homme de rester seul avec une femme dans un endroit, que ce soit pour connaître la maladie ou autre ; et le musulman doit mettre en pratique la religion dans tous les lieux ; le mélange entre les hommes et les femmes qui travaillent dans les hôpitaux affaiblit l’acquisition de la science et enlève la bénédiction du traitement, et c’est la cause de l’éloignement d’Allah et de l’arrivée des maladies, le prophète (qu'Allah prie sur lui et le salue) a dit :

 (Je n’ai pas laissé après moi une tentation plus dangereuse pour les hommes que les femmes).


En obéissant à Allah, les connaissances augmentent, les âmes s’élèvent et les actions sont accomplies à la perfection. Les malades et les médecins doivent être les gens les plus proches d’Allah pour que les tourments disparaissent ; et lorsque les difficultés augmentent, Allah seul peut les dissiper ; et l’éloignement d’Allah dans l’aisance, ainsi que lui désobéir pendant les moments difficiles sont les causes du malheur.

Ô vous les musulmans !

La patience et la satisfaction à propos de ce qui a été écrit par Allah fait partie de la fermeté et de la perfection ; donc, sois satisfait de ce qui t’a été écrit, ô toi qui es malade !
Tu seras ainsi parmi ceux qui adorent Allah le mieux ; patientes par obéissance d’Allah et non comme celui qui est désespéré, car la récompense de la patience est bonne.

La patience et l’endurance dépendent de la grandeur de la foi, et la patience est mieux pour ceux qui patientent (traduction rapprochée) :

{Et si vous patientez, cela est mieux pour ceux qui patientent}.

Celui qui patiente et est satisfait, Allah lui réserve une récompense beaucoup plus grande que ce qu'il a perdu ; et rappelles-toi qu'il ne t’a éprouvé que pour te purifier et élever tes degrés, et aussi que les bienfaits qu'il t’a donnés sont beaucoup plus nombreux que ce qu'il a pris.

Ourwa ibn Zoubéir perdit son fils, il dit alors :
-« Si tu as éprouvé, tu as aussi donné la bonne santé (préservé) ; et si tu as pris, tu as aussi laissé ».

De plus, le désespoir ne repousse pas la maladie, mais il l’augmente ; si tu es atteint d’une maladie, loue Allah que tu ne sois pas atteint de plusieurs maladies ; adresses des demandes à Allah alors que tu es seul et n’oublie pas l’invocation d’Allah pour le remercier pour ce qu'il t’a donné et pour patienter pendant les épreuves, car il n’y a rien de plus détestable que la personne accomplisse de bonnes actions pendant les épreuves, puis elle accomplit de mauvaises actions dans l’aisance.

Et lorsque la guérison approche et que tu es content que l’épreuve s’en aille, tu dois reconnaître alors le bienfait de la bonne santé, de même que la générosité de celui qui l’a donne ; reste toujours accroché à la religion d’Allah, reconnais Allah dans l’aisance, il te connaîtra dans la difficulté ; repens-toi sincèrement à Allah et réfléchis aux événements.

Fais attention aux pièges du diable en ayant une mauvaise pensée à propos d’Allah ou en étant en colère ou désespéré à cause de ce qui t’a été écrit (de ce qui t’arrive), car il est (qu'il soit glorifié) Le Très Miséricordieux envers ses créatures, Le Compatissant envers ses serviteurs, et celui qui repousse les malheurs et écoute les plaintes.

Je cherche refuge auprès d’Allah contre satan le maudit :(traduction rapprochée)

{Si Allah te touche d’une mauvaise chose, nul autre que Lui ne peut la dissiper et s’il te touche d’une bonne, il est capable de toute chose}.

Deuxième sermon

Ô vous les musulmans !

La chose avec laquelle le malade peut soigner ses maladies, est la pureté et la piété de son cœur, et le raffermissement de son âme en s’en remettant à Allah et en ayant confiance en lui, en se rabaissant devant lui, en faisant l’aumône, en lui adressant des demandes, en se repentant et en demandant pardon, en étant bienfaisant envers les créatures, en secourant l’opprimé, et en aidant celui qui est dans les difficultés à les dissiper.

Ibn Al-Quayyim a dit : « Qu’Allah fasse miséricorde à ces médicaments (provenant du Coran et de la Sounnah) ! Les communautés avec leurs différentes religions les ont tous essayés ; et ils ont trouvé en ces médicaments des effets concernant la guérison, que la science des docteurs n’a pas encore trouvé »

Il a dit aussi : « Et nous avons essayé, ainsi que d’autres personnes, ces choses ; et nous avons vu qu’elles ont des effets que les autres médicaments n’ont pas ».


Cheikh 'Abd Al-Mouhsine Al-Qassim

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